Citroen DS 3 Crossback
Deuxième modèle véritablement conçu pour la marque premium de PSA, le DS 3 Crossback compte booster l’image et les ventes de cette griffe encore récente. Pour ce faire, il propose un niveau de technologie à faire pâlir les références, et une version électrique.
Indépendante de Citroën depuis quatre ans, la marque DS Automobiles a connu des débuts difficiles. Et pour cause : les DS 3, DS 4 et DS 5 qui constituaient la gamme de cette griffe haut-de-gamme de PSA étaient avant tout conçues comme une simple ligne de produits au sein de l’offre de Citroën. C’est véritablement le DS 7 Crossback, lancé il y a un an, qui a donné le coup d’envoi d’une offre spécifique. Et l’objectif est maintenant de lancer une nouveauté par an.
Concurrent des Audi Q5 et Mercedes-Benz GLC (lire notre comparatif du DS 7 Crossback face au Mercedes-Benz GLC), le DS 7 Crossback avait pour rôle de soigner l’image de la marque en montrant son savoir-faire. Son petit frère le DS 3 Crossback apparaît bien plus ambitieux, puisqu’il s’inscrit dans la catégorie très en vogue des petits SUV. Avec son positionnement chic, il vise directement les Audi Q2 et Mini Countryman.
Un DS 3 Crossback très compact
Long de 4,12 m, le DS 3 Crossback se révèle plus compact que ses concurrents principaux. Mais sa largeur de 1,79 m apparaît assez conséquente. L’adoption de la nouvelle plateforme CMP du Groupe PSA a permis aux designers de s’exprimer librement. "Comme le DS 3 Crossback est le premier modèle conçu sur cette plateforme, nous avons pu signifier nos exigences au cours de sa conception. C’est ainsi que nous avons pu disposer des plus grandes roues du segment, de la taille d'un Mercedes-Benz GLA (690 mm, NDLR), placées aux quatre coins", explique Frédéric Soubirou, responsable du style extérieur.Esthétiquement, ce nouveau venu présente un style plutôt osé, dans la lignée du concept-car E-Tense. La filiation avec la citadine DS 3 (qu’il ne remplace pas) est marquée par la présence d’un aileron de requin au milieu du profil. Les poignées de portes encastrées et les lécheurs de vitres dissimulées permettent de donner un aspect lisse à la partie inférieure. Plus classiquement, la partie supérieure se distingue par un toit contrasté.
Un intérieur épuré
C’est sans doute à l’intérieur que le DS 3 Crossback déroute le plus. La planche de bord apparaît très épurée, avec une instrumentation confiée à deux écrans : l’un pour le combiné de compteurs (de série sur toutes les versions), l’autre au centre, de 10,3 pouces. Les graphismes et menus sont peu ou prou ceux que l’on retrouve sur le DS 7 Crossback. Sous l’écran central, on note une étrange mosaïque composée des aérateurs et de quelques boutons (en réalité des surfaces tactiles) disposés en losange. Ce motif se prolonge sur la façade par un capitonnage du cuir, lorsque l’option est choisie.Mais c’est au rayon des équipements de technologie que le DS 3 Crossback fait assez fort. A l'exception de la suspension pilotée avec caméra et de la vision de nuit, il adopte quasiment toute la panoplie de son grand frère le DS 7 Crossback. Avec par conséquent quelques premières dans la catégorie, comme le pilote semi-automatique (conçu avec ZF et capable de fonctionner jusqu’à 180 km/h) ou le système de parking 100 % automatique, qui gère le passage de marche avant à marche arrière, en plus de la direction (mis au point avec Valeo). Il ajoute également des phares matriciels à 15 segments par optique, ce qui est inédit sur un modèle du groupe. Enfin, il propose une application smartphone qui permet de déverrouiller à distance l’auto grâce à un code, pour pouvoir la prêter à un proche. Le freinage automatique d’urgence, l’affichage tête-haute à lame et le détecteur d’angle mort semblent à côté plus classiques.
Essence, Diesel ou électrique
Autre proposition peu commune dans la catégorie : une version électrique dénommée DS 3 Crossback E-Tense. Commercialisée mi-2019, celle-ci adoptera une batterie au lithium de 50 kWh (dont on ne connaît pas encore la nature précise des cellules) promettant une autonomie de 300 km sur le cycle WLTP (450 km en NEDC), assez proche sans doute de la réalité. Celle-ci peut accepter une charge rapide de 100 kW au standard CCS du réseau Ionity, permettant de récupérer 80 % de la charge de batterie en une demi-heure. Le moteur développe quant à lui une puissance de 136 ch et un couple de 260 Nm, qui autorise une accélération de 0 à 100 km/h en 8,7 secondes. De quoi lutter à armes égales avec le Hyundai Kona (lire notre essai du Hyundai Kona electric), nettement moins huppé.Bien évidemment, le DS 3 Crossback sera également proposé avec motorisations plus traditionnelles. En essence, seul le trois-cylindres 1,2 litre PureTech sera proposé, en trois niveaux de puissance : 100 ch, 130 ch et 155 ch. Cette dernière variante, inédite, fait appel à un turbo spécifique et dispose de série de la boîte automatique à huit rapports EAT8. En Diesel, c’est le quatre-cylindres 1.5 BlueHDi qui est proposé, en version 100 ch ou 130 ch.
Les commandes du DS 3 Crossback seront ouvertes à l’occasion du Mondial de l’Automobile de Paris, début octobre, où les tarifs seront dévoilés. Dans un premier temps, seule une édition limitée La Première sera disponible (noire, toit bordeaux, intérieur cuir bordeaux) avant que les autres versions n’arrivent, déclinées comme sur le DS 7 Crossback en plusieurs niveaux de finition, chacune proposée en plusieurs ambiances intérieures (Montmartre, Bastille, Rivoli, DS Performance et Opéra).